Quand l’écriture devient une situation de résolution de problèmes

Il peut être intéressant de considérer  l’écriture comme une occasion de résoudre des problèmes.  En y réfléchissant, quels liens pourraient être établis entre écriture et résolution?  Qu’en pensent les élèves?

Dans son mémoire (2015) Portrait des difficultés des élèves du secondaire relativement à l’orthographe des formes homophones (p. 22) , madame Ménaïc Champoux y propose ce lien fort pertinent. 


« Pour certains chercheurs tels que Moffet (1995), l’écriture peut facilement être considérée comme une tâche de résolution de problèmes. En effet, pour « bien » écrire, il faut savoir gérer tous les types de connaissances (déclaratives, procédurales et conditionnelles13) stockées dans la mémoire à long terme.
Tardif (1997) établit deux phases importantes dans le processus de résolution de problème : la phase de représentation et la phase de solution. La première phase comprend plusieurs étapes telles que la reconnaissance du problème, la description du problème et, finalement, son analyse. C’est lors de cette dernière phase que le sujet fait un lien avec ses connaissances
antérieures pour guider son choix vers la stratégie de résolution la plus appropriée.

Lorsqu’il est question d’analyser un problème d’écriture, grammatical ou autre, pour choisir la bonne stratégie, le scripteur se base sur ses propres connaissances et conceptions grammaticales. Celles-ci influencent donc l’efficacité du processus de résolution.

Selon les auteurs Fayol et Largy (1992), nous pouvons distinguer deux sources desquelles proviennent la majorité des erreurs orthographiques des élèves; il s’agit des connaissances elles-mêmes et de la gestion de ces connaissances. La façon dont l’apprenant gère ses connaissances (déclaratives et procédurales) en situation de résolution de problème révèle
aussi les difficultés de transfert de connaissances et de surcharge cognitive qu’il éprouve et qui entravent la réussite de sa démarche. »