Les missions à l’école

La fin de semaine dernière, j’ai participé au congrès de l’Association des professeurs de sciences du Québec. Ce fut un événement très intéressant, riche en idées. L’Atelier qui m’a le plus fait réfléchir fut celui de Johanne Patry, de la commission scolaire Marguerite Bourgeois. Elle y présentait son expérience de l’utilisation des missions spatiales avec les élèves. Elle vit ses missions depuis le début des années 90 et en a une grande expérience.

Elle a construit, dans son école, un simulateur de navette spatiale. Les élèves doivent préparer et vivre une mission à l’aide de ce simulateur. Les missions ont une durée variant d’une heure à 36 heures.
C’est vraiment très intéressant et j’y vois un grand potentiel éducatif. Ce type de situation semble aussi très approprié pour développer des compétences de science et de technologie.

J’assistais à cette présentation avec un bon confrère de travail, Marc Doyon. Il a aussi tout de suite vue le potentiel de ces situations et nous en sommes à élaborer un projet dans le même esprit qui pourrait se vivre à la polyvalente Bélanger.

Le contexte: une base lunaire construite dans une ancienne serre ayant servit à des cours de formation professionnelle, il y a longtemps.
Malgré son age, cette grande cage de verre à un aspect futuriste assez impressionnant et a une taille laissant place à imaginer des escapades lunaires grandioses.

Marc réalise déjà un projet de conquête spatiale avec ses élèves de secondaire 1. Un projet durant toute la quatrième étape, ou les élèves développent leurs compétences de science et technologie, apprennent des notions de science à travers un projet technologique (construction d’une fusée). Ce projet est très apprécié des élèves et a des effets marqués sur la motivation et la réussite de ces derniers.
Il me semble que la mission lunaire en deuxième secondaire serait une suite très appropriée.


Ce projet pourrait permettrait de travailler certaine vulnérabilité de l’école:

– L’impact sur la réussite des élèves des absences non justifiées des élèves et des devoirs
non faits;
– Le climat d’appartenance des élèves et l’inquiétude face aux intimidations et aux
menaces;
– La participation restreinte des élèves aux activités parascolaires;
– L’attrait du marché du travail dans un marché où on offre plusieurs emplois à statut
précaire;
– L’absence d’un organisme de participation des parents (OPP);
– La décroissance scolaire mettant en cause le maintien des activités parascolaires, des
cours optionnels et des parcours scolaires ;
– Les mouvements de personnel.

Il nous faut faire vite car la CSBE a comme intention de détruire la serre cette année, elle est inutilisée depuis longtemps et est très dispendieuse à chauffer. Un dossier à suivre…

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