Après avoir, encore une fois, passé beaucoup de temps, beaucoup trop de temps, à entendre deux hurluberlus se chicaner à propos de leur OS respectif: «mon père est plus fort que le tiens, mon char va plus vite que le tiens, toi t’as un p’tit 8, pis moi j’ai un gros 6…» dans une rencontre de travail où ce n’est pas, mais vraiment pas le propos, je partage la réflexion suivante;
Cela ce peut-il que Linux ça soit bon pour certaines choses et moins bon pour d’autres.
Cela ce peut-il que Windows ça soit aussi bon pour certaines choses et moins bon pour d’autres?
Cela ce peut-il que Mac OS ça soit bon pour certaines choses et moins bon pour d’autres?
Je suis un peu fatigué des discussions stériles entre «supposés» pros de l’informatique aux visions fermées et limitées à LEUR SYSTÈME CHÉRI.
Je suis désolé mais on peut pas tout faire facilement avec Linux. Windows c’est loin d’être parfait. Et un Mac, ce n’est pas juste beau. Et de plus, il existe aussi d’autres systèmes d’exploitation que ceux nommés précédemment.
Dans les arts martiaux, c’est souvent l’artiste qui fait la différence plus que l’art en lui même. Certains arts martiaux sont adaptés à un types de compétition et d’autres à un autre type.
Certains OS sont sûrement plus adaptés à certaines tâches que d’autres. Certains «artistes informatiques» sont des maîtres dans leurs arts respectifs. Est-ce possible de respecter la maîtrise des autres?
Tout comme dans les arts martiaux, le champion est celui qui maîtrise plusieurs arts et qui sait choisir ce qui s’applique le mieux à une situation.
L’OS importe peu. C’est l’expert qui choisit avec discernement qui fera la différence.
J’ai hâte de lire ou d’entendre un discours objectif du type: «J’utilise Windows pour ceci. Mais pour cela, Linux est plus adapté. Cependant pour ça, il faudrait un MAC.»
Pour ce qui est de l’éducation, la confession religieuse est disparue des écoles. Allons-nous y faire entrer les dogmes du système?
2 Commentaires
Il n’y a peut-être plus d’écoles confessionnelles, mais il y a encore de l’évangélisation… Ce genre de discours obtus est souvent propice à des abus de langage fortement « liturgiques ».
Le travail d’un analyste n’est pas de faire la promotion d’une technologie; c’est de régler des problèmes. L’allégence d’un employé va à son employeur, pas à un fournisseur. Lorsqu’on arrête de régler des problèmes pour promouvoir son « culte », il est temps de partir.
Voici 2 exemples de tâches où l’une technologie est mieux adaptée à l’autre. La première: imprimer un fichier sur une imprimante installée sur un autre ordinateur conecté en réseau. Pour cette tâche, je vous invite à lire un essai écrit par un gourou de l’Open Source, Eric S. Raymond. Ce texte est en anglais.
http://www.catb.org/~esr/writings/cups-horror.html
Deuxième tâche: configurer une adresse « catch-all » sur un serveur de courrier électronique. Aidez-vous de google pour vous documenter. C’est presque trivial sur postfix et ce n’est pas joli avec Exchange.
Le concept-clé ici: tâche, travail à faire, régler un problème. Qu’une solution soit Open source ou propriétaire, linux-jitsu, Win-boxe, Mac-Wando, openBuShiDo, le plus important, c’est de résoudre le problème le mieux possible.
(épilogue: les deux évangélistes sont d’accord, mais s’engueulent maintenant sur le sens du mot MIEUX.)
Auteur
Merci Sébartien,
Tes interventions sont toujours très pertinentes et enrichissantes.