Qu’on me corrige mais il me semble que la pédagogie de projet ne soit nullement un des fondements de la Réforme et du Programme de formation de l’école québécoise! Si je me fie à ma lecture de ce dernier et à mes souvenirs , les fondements de la Réforme seraient plutôt: le constructivisme, le socio-constructivisme, le cognitivisme, la formation par compétence et la notion de cycle d’apprentissage. Il n’y a pas de projet là -dedans. Il faudrait peut-être en informer les «projet-phobes».
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4 Commentaires
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Effectivement… j’ai le même regard lorsque je lis les documents de la réforme.
En fait, on pourrait rajouter à votre liste : construire des tâches de plus en plus complexes qui ont du sens pour les élèves…
Voilà quelque temps que je tente de soulever ce point dans la communauté virtuelle des enseignants – carnetiers !
Faut pas non plus jeter le bébé avec l’eau du bain.
Pour bien des gens, un « projet », ça se fait lorsque les élèves ont toute liberté de décider ce que ça leur tente de faire. C’est une définition bien obtuse de projet quant à moi.
Si je me fie à ma lecture du programme, en sciences en tout cas, ce qu’on « exige », c’est que l’élève vive des situations d’apprentissages. Des situations complexes, contextualisées et signifiantes.
Il ne faudrait aussi pas penser qu’en faisant 80% de cours magistraux, on est capable de faire vivre ce genre de situations aux élèves, et qu’en plus on les fait développer des compétences.
Question de mesure donc.
Auteur
Je suis d’accord avec le fait de ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain. Pour ma part, je suis un «fan» de la pédagogie de projet. Cependant, comme Benoit le dit, un projet n’est pas de laisser faire à l’élève tout ce qu’il veut. L’enseignement explicite des statégies à utiliser est essentiel pour qu’il y est apprentissage. Il faut rester centré sur les intentions d’apprentissage relatives au projet.
Je partage votre lecture du programme de formation. Quant à la place de la pédagogie par projet, c’est une question de dosage en effet. Il n’est plus question de faire de la pédagogie par projet l’unique approche pédagogique. Il serait également intéressant d’ajouter que la posologie est variable.
Par ailleurs, vos remarques concernant les malentendus, la confusion, voire l’incompréhension de cette pédagogie et de sa place dans la Réforme et dans le cadre du programme de formation, elles vont dans le même sens que mes propres observations. Je suis d’ailleurs d’avis qu’il en va de même sur bien d’autres aspects de la Réforme et du programme de formation.